Pourquoi Ennahda veut-elle détruire
l’U.G.T.T ?
Vendredi 7 Décembre 2012
Tunisie: Ennahda cherche à détruire l'UGTT parce qu'elle constitue le dernier rempart contre la dictature wahhabite que Rached Ghannouchi veut imposer aux Tunisiens conformément au plan américano-qatari. Malgré sa compromission avec l'ancien régime, puis son alliance aux forces antipatriotiques qui ont confisqué la révolution tunisienne, l'UGTT fait preuve de résistance au fascisme islamiste. Jusqu'à quand ?
En tant qu'organisation militaro-fasciste, Ennahdha, en digne
héritière islamiste du fascisme hitlérien et mussolinien, mais sans la
devise travail, famille, patrie et l'esprit national-socialiste qui
caractérisait ce dernier, mène une guerre larvée et sans relâche depuis
plus d'un an contre la Grande Centrale Syndicale tunisienne de
l'U.G.T.T. fondée le 20 janvier 1946 par Farhat Hached, grande figure du
mouvement national tunisien à côté de Habib Bourguiba, né en 1914 et
assassiné le 5 décembre 1952 par une organisation paramilitaire
anti-indépendantiste, la Main Rouge favorable à la colonisation
française de la Tunisie, comme elle-même elle l'est avec le
colonialisme rampant de la Tunisie par le Qatar.
La date du
4 décembre 2012 choisie par Ennahdha pour lâcher ses meutes de loups
dont certains étaient des étrangers juste la veille de la commémoration
du 60ème anniversaire de l'assassinat de Farhat Hached, n'a rien de
fortuite ou malencontreuse. Elle est caractéristique de son idéologie
antipatriotique, criminelle, félonne, anti-ouvrière et ultralibérale.
En effet, en s'attaquant lâchement à la mémoire de Hachad, après avoir
déjà profané son mausolée le 24 février 2012, Ennahdha cherche surtout à
effacer de la mémoire tunisienne tous les symboles qui rattachent les
générations actuelles et futures à l'histoire du nationalisme tunisien
et de ses luttes héroïques contre les forces d'occupation étrangère.
Pour pouvoir imposer son empreinte à la Tunisie, elle se doit de
déconstruire l'identité tunisienne, de la détricoter, de la faire
disparaître du conscient collectif national afin qu'il n'y ait pas de
catalyseur pour un éventuel réveil national. Ce n'est pas par hasard
qu'elle réserve ses munitions assassines post-mortem au duo
Bourguiba-Hached, véritables figures tutélaires de la fierté nationale
et de l'âme patriotique tunisienne. Pour la bonne marche de la mise en
œuvre de sa politique totalitaire, elle entreprend minutieusement de
couper le cordon ombilical qui relie les tunisiens à leur histoire
nationale qui a fait entrer le pays dans le Panthéon des Etats modernes
et indépendants. Pays pionnier dans les luttes ouvrières et la
décolonisation, ayant servi de détonateur tant pour le mouvement
national algérien que pour le syndicalisme libyen.
En tant
qu'organisation mercenariale et tunisophobe, Ennahdha balaye le terrain
national pour y implanter des germes néfastes à l'organisme tunisien en
vue de le rendre plus malléable et vulnérable pour pouvoir refonder les
mentalités et façonner le tunisien sur un modèle de l'homo wahhabitus
(cf. mon article : Politique, voile, schizophrénie et sexualité dans les
sociétés wahhabisées).
Elle n'a jamais fait mystère de sa
volonté affirmée d'instaurer en Tunisie un ordre nouveau, une antithèse
du projet sociétal tant rêvé par Hached et concrétisé par Bourguiba,
fondé sur des valeurs inadaptées à la personnalité tunisienne et à
contre-courant des exigences du monde contemporain.
Afin de
ne pas être contrecarrée dans ses desseins fascistes, elle doit
éliminer le danger que représentent les organisations de masses et
notamment l'U.G.T.T.dont le début de son histoire est inextricablement
lié à l’épopée de la Tunisie.
Quand bien même, la Centrale
syndicale tunisienne a perdu de son aura depuis l'indépendance et ses
collusions tant avec le PSD que le RCD, il n'en demeure pas moins
qu'elle présente le seul et vrai contre-pouvoir à Ennahdha. Aux yeux de
l'opinion publique tunisienne, elle est un haut lieu de la résistance à
l'injustice et aux abus de pouvoir et un éventuel recours contre le
fascisme naissant en Tunisie.
Après avoir échoué dans sa
tentative de prise en main de l'U.G.T.T., Ennahdha redoute l'effet
mobilisateur de la première organisation de masse en Tunisie, la seule à
pouvoir lui faire échec et mât et l'empêcher de mener sa politique
attentatoire aux intérêts nationaux du pays, de sa pérennité économique
et des acquis sociaux des tunisiens. C'est de cela dont Ennahdha a peur.
Elle ne peut se résoudre à admettre l'existence de cet ennemi intérieur
qui risque de mettre en péril sa politique de wahhabisation des
esprits, de transformation globale de la société et la création du
nouveau fidèle musulman, l'homo islamicus-wahhabitus, dévoué jusqu'à
l'excès, fanatique jusqu'à la mort, soumis corps et âme au diktat de ses
maîtres de droit canon, capable de se transformer en bombes humaines
pour les besoins de la cause d'Allah et la fidélité au Qatar.
Ainsi, en multipliant les attaques scélérates et récurrentes contre
l'U.G.T.T. elle cherche à affaiblir et miner ses capacités de résistance
et à lui faire perdre tout son crédit aux yeux des tunisiens, en mal de
leader dans leur imbroglio politique. C'est pourquoi, ils reportent
tous leurs espoirs sur le leadership incarné par l'U.G.T.T. comme elle
le fut au temps de la lutte contre le colonialisme français.
Quelle autre force constituée en Tunisie pouvait réellement contrer
l'appétit hégémonique de la secte ultralibérale, de dérégulation sociale
et économique, en dehors de l'U.G.T.T ? Une organisation ouvrière et
patriotique qui puise ses racines bien avant 1946, irriguée par l'esprit
nationaliste et combatif de Zaouch et Bach Hamba en 1907 et fruit des
expériences réformistes sociopolitiques en Tunisie entamées dès le
milieu du 19ème siècle.
Ennahdha, en répandant son fiel et
en propageant son virus létal sur l'U.G.T.T, s'attaque au symbole des
luttes pour l'indépendance nationale. Elle révèle aux tunisiens le vrai
visage de son idéologie wahhabite et dont le porte-drapeau le plus
sinistre est l'islamo-sioniste Qaradhaoui, maître à penser et gourou du
terroriste jamais repenti Rached Ghannouchi. Quel contraste
avec Bourguiba et Hached ! Deux hommes qui ont bâti une Tunisie humaine
et indépendante, tandis que les deux premiers veulent atteler le pays au
train de l'indignité politique et de la déchéance humaine. Leur seul
objectif est la négation des libertés dans toutes ses formes afin de
favoriser les conditions d'expansion et d'instauration des relations
sociales au seul service des intérêts du grand capital expansionniste et
impérial, fussent-ils les plus sauvages, et ce en œuvrant à leur
consolidation par tous moyens dictatoriaux.
Ennahdha en
tant qu'organisation fasciste au passé terroriste avéré continuera à
exercer une forte pression sur l'U.G.T.T. Elle est comme un vautour qui
cherche à étouffer sa proie avant de la dévorer; Elle est dans une phase
de démonstration de force, juste pour tester la capacité de réaction de
sa cible en attendant qu'elle passe à la phase de la purge stalinienne,
et les liquidations physiques des syndicalistes-patriotes à l'instar de
Mussolini et Hitler. A l'évidence Ennahdha n'a pas les capacités
intellectuelles, conceptuelles et stratégiques pour élaborer de tels
scénarios, elle ne fait qu'exécuter les plans tracés par ses Grands
Maîtres Illuminatis dont l'objectif final est d'établir un nouveau
désordre économique mondial, gouverné par la main invisible de Dieu et
dont la Tunisie est ce laboratoire tant loué par le locataire de la
Maison Blanche le syncrétique-hybride Obama..
Il est à
rappeler que les premières salves tirées par Ennahdha, outre la
profanation du mausolée de F. Hached, sur l'U.G.T.T ont eu lieu lors de
la tenue à Tunis de la Conférence internationale des "amis", plutôt des
ennemis du peuple syrien. Elle a voulu apporter des gages de son
attachement indéfectible aux chantres du Grand Capital et de prendre le
monde entier comme témoin de son antipatriotisme annonciateur de la
vassalisation définitive de la Tunisie dans le futur califat wahhabite
sous haut contrôle des W.A.S.P. En toute évidence Ennahdha qui est un
simple pion sur le nouvel échiquier américain, ne fait qu'appliquer à la
lettre le plan conçu, préparé et fomenté par les stratèges du
Département d'Etat conçu depuis longtemps et mis par le Département
d'Etat et son concept de cyber révolution.
Promue
maîtresse de la Tunisie, Ennahdha mène une véritable guerre
psychologique suscitant peur et frayeur chez les tunisiens et surtout
caractérisée par la répression acharnée contre la société civile, les
institutions universitaires, les leaders d'opinion, les médias et
surtout l'U.G.T.T. Abattre l'U.G.T.T. revient à abattre la mémoire
vivante de la Tunisie et à travers elle tous ces emblèmes nationaux
susceptibles de servir d'aiguillons aux futures luttes de résistance
patriotique que les tunisiens auront à mener contre les envahisseurs
wahhabites.
En voulant briser le fer de lance qu'est
l'U.G.T.T. Ennahdha veut couper les ailes de liberté des tunisiens. En
faisant sauter le garde-fou de l'U.G.T.T Ennahdha aura toute la latitude
nécessaire pour imposer son capitalisme sauvage qui puise ses sources
dans la loi de la jungle de la charia qui ne pourra prospérer que si les
travailleurs sont asservis et dépourvus de leurs droits les plus
élémentaires.
Ainsi, la destruction de l’U.G.T.T est un
objectif majeur et comme il est écrit dans les "Dictatures de notre
époque" : « destruction des organisations ouvrières par des procédés
"plébéiens", selon la juste expression de Trotski, mesures d'extrême
violence, allant jusqu'à la destruction physique, contre les militants
ouvriers, suppression des acquis de la classe travailleuse,
établissement d'un régime d'esclavage dans les usines, etc.. ». Vieux
complot du capital sur le prolétariat dont le « printemps arabe » n’est
qu’un remake et le Qatar, que le fer de lance.
http://www.tunisie-secret.com Salem Ben Ammar
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